Intégrer l’IA aux formations. Sans sacrifier d’autres sujets ?

La France a décidé que “la formation au numérique intégrant l’IA” deviendra obligatoire dans le premier cycle des études de santé. Et ce, dès la récente rentrée 2025.

Joignant sa voix à la volonté gouvernementale, l’Académie nationale de médecine reconnaît se besoin d’ajouter la formation à l’intelligence artificielle, de même que celle dédiée aux “sciences numériques” au cursus mais en “allégeant” le programme de la licence, quitte à sacrifier certains pans en sciences fondamentales. 

Côté étudiants, l’intérêt est également affiché avec 42% des étudiants interrogés souhaitant pouvoir suivre une formation en l’IA générative, selon un sondage de l’INeS (institut citoyen dédié à l’enseignement, au développement de l’e-santé et à l’aide à l’évaluation de solutions visant à promouvoir la connaissance et le développement de l’écosystème de la santé numérique).

Toutefois, ils semblent ressentir les mêmes interrogations voire réticences que les professionnels déjà actifs dans le domaine de la santé. Ainsi la moitié des étudiants ayant participé au sondage disent “craindre que l’IA ne bénéficie pas à la relation soignant-patient”. Plus d’un quart d’entre eux (28,1%) estiment même que l’IA “pourrait détériorer” la relation soignant-patient. Voir aussi à ce sujet notre autre publication, relayant l’avis de l’Agence française du Numérique en Santé qui évoque notamment un risque de dilution ou d’éparpillement opaque des responsabilités et la nécessaire confiance à préserver dans la relation soignant-patient.

Autres sujets d’inquiétudes rencontré dans tous les groupes : le “manque de fiabilité des systèmes et le risque d’erreur, les risques en matière de protection des données, de confidentialité des informations médicales et de perte d’expertise”.

Un article intitulé “Études médicales : comment intégrer l’IA dans les formations ?”, paru dans Letudiant.fr, aborde ce sujet, y ajoutant des exemples concrets de qui ont d’ores et déjà inclus certaines formations à leur programme. Lien vers l’article.

Source : letudiant.fr