Le secteur de la santé nécessite une adaptation des pratiques d’écoconception numérique

En France, un groupe de travail de la DNS (Délégation au numérique en santé) a identifié, parmi un ensemble de 136 bonnes pratiques d’écoconception numérique, 32 pratiques qui devraient être adaptées pour répondre aux spécificités du secteur de la santé. Spécificités qui ont notamment trait à la sécurité des données de santé, à l’interopérabilité entre systèmes, à la continuité des soins, à la prise en charge de patients fragiles, ou à la disponibilité des informations.
Parmi les adaptations ou “ajustements” préconisés figurent notamment :
- la disponibilité d’une stratégie d’archivage et de suppression automatique ou manuelle des contenus obsolètes ou périmés : en la matière, des obligations légales en matière de conservation des données de santé et de traçabilité des accès “doivent primer sur l’application” de la recommandation tandis que “la stratégie de suppression des fichiers ne doit pas altérer l’intégrité du dossier médical ou médico-social du patient”
- la durée maximale d’indisponibilité des logiciels et postes de travail, qui “doit être adaptée à l’usage qu’en font les professionnels pour ne pas altérer la prise en charge des patients (par exemple, en réanimation, il conviendrait de ne pas avoir de verrouillage automatique aussi fréquemment qu’en gériatrie)”
- la lutte contre la redondance excessive des données stockées, notamment en limitant les pratiques de copier-coller systématiques et en favorisant un travail sur documents partagés
- un recours intelligent aux techniques d’optimisation de la qualité et du format des images afin de ne pas induire de perte de chance pour le patient pour cause de dégradation de qualité lu de précision de l’image.
Le guide d’origine, répertoriant 136 bonnes pratiques d’écoconception en numérique, intitulé “Bonnes pratiques numérique responsable pour les organisations”, avait été publié en 2023.
Lien vers le rapport du groupe de travail de la DNS – “Adaptation de l’écoconception des services numériques aux spécificités des secteurs de la santé et du médico-social”.
Source : TICsanté
Réponses