Flashback 2018 : Quand les pionniers de la e-santé dessinaient déjà l’avenir

Alors que nous nous préparons à accueillir le symposium 2025 à Namur sur le thème « Mieux vaut prévenir que guérir », il est fascinant de se replonger dans les réflexions des acteurs de la santé en 2018. À travers une série d’interviews menées cette année-là, des professionnels de tous horizons partageaient leur vision de la e-santé, du continuum de soins et des défis à relever. Leurs propos résonnent aujourd’hui avec une acuité étonnante.

Les défis majeurs de la e-santé en 2018

En 2018, plusieurs voix s’accordaient sur un constat : la technologie était prête, mais son intégration dans les pratiques de soins restait un défi.
Julien Compère évoquait la montée en compétences comme un enjeu central, soulignant le manque de profils spécialisés pour exploiter les données de santé.
Philippe Kolh et Michel Raze insistaient sur les freins liés au financement et à l’opérationnalisation des innovations, tandis que Sébastien Jodogne pointait le manque d’interopérabilité entre les systèmes, freinant la fluidité des échanges d’informations.
David Gruson, quant à lui, appelait à passer de la conception à l’action, en mettant en œuvre les outils numériques de manière concrète et efficace.

Le continuum de soins : une vision déjà partagée

Le concept de continuum de soins était au cœur des préoccupations.
Vincent Keunen le décrivait comme un réseau de professionnels allant du généraliste au kiné, en passant par les médecines alternatives, tous mobilisés autour du patient.
David Gruson proposait une approche élargie, intégrant la prévention et le médico-social, pour dépasser la logique purement curative.
Philippe Kolh parlait d’un suivi à 360°, incluant les patients chroniques, les soins à domicile et même les personnes en bonne santé, dans une logique de médecine préventive et personnalisée.

Le patient, acteur central

Tous les intervenants s’accordaient sur un point fondamental : le patient devait devenir acteur de sa santé.
Lara Vigneron et Vincent Keunen insistaient sur l’importance de l’information partagée et de la posture active du patient dans son parcours de soins.
Empowerment, co-conception, accès aux données, feedback… autant de notions qui annonçaient déjà les modèles participatifs d’aujourd’hui.
Adnan El Bakri allait plus loin, en appelant à démocratiser les outils numériques pour que chaque citoyen puisse prendre en main son parcours de santé, bien avant l’apparition de la maladie.

 Visionnez les interviews de 2018 juste ici → Interviews 2018


Vers le symposium 2025

Sept ans plus tard, ces idées ont mûri. Elles ont inspiré des projets, des politiques, des outils. Et elles trouvent aujourd’hui un écho particulier dans le thème de notre symposium 2025 : « Mieux vaut prévenir que guérir ».

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