L’appellation “hôpital du futur” est un concept aux multiples facettes et dimensions, difficile à définir tant les variantes et implications sont nombreuses. L’époque où l’hôpital était une tour d’ivoire, un monde isolé, est révolue. Aujourd’hui, il s’inscrit dans un paysage continu, une chaîne de soins. C’est l’une des premières contraintes de la scénarisation de l’“hôpital du futur”.
Un autre paramètre est le changement de visage et de comportement du patient. Autrefois objet de soin passif, il devient de plus en plus acteur participatif, voire prescriptif, de son état de santé, avec des exigences croissantes influencées par le niveau de services dont il bénéficie dans sa vie quotidienne.
Le troisième paramètre, et non des moindres, est l’évolution constante et exponentielle des technologies. Elles modifient constamment l’“outil de travail” des professionnels de soins ainsi que celui des équipes administratives et dirigeantes.
Imaginer l’hôpital du futur lors de la rénovation ou de la construction d’un nouvel établissement est donc à la fois impératif et un défi quasi insoluble, tant il est difficile de prévoir le contexte de soins, les besoins et les solutions dans une perspective à long terme.
C’est avec toutes ces contraintes, potentialités et interrogations à l’esprit que le Grand Hôpital de Charleroi a réfléchi aux caractéristiques de son futur site. Dès 2024, cinq de ses six implantations actuelles seront regroupées sur le nouveau site des Viviers, aux abords du ring R3 de Charleroi.