50 nuances de données (médicales)

Dans un article publié dans La Tribune sur le thème de l’exploitation des données de santé, en ce compris ou plus spécifiquement par l’IA, plusieurs intervenants de la deuxième édition du forum « Impacts Santé » organisé par le média ont pointé à nouveau les zones grises de la collecte et de l’exploitation des données de santé.
Ainsi Iris Maréchal, co-fondatrice de Theremia, société française spécialisée dans le développement de traitements de précision, qui a notamment recours à des algorithmes IA pour personnaliser les traitements médicamenteux dans le domaine des pathologies du système nerveux central, soulignait-elle l’importance de multiplier – et d’harmoniser – les sources de données. Elle insistait ainsi sur la nécessité de “récupérer la data auprès des groupements hospitaliers, des instituts de recherche, des mutuelles ou des assurances, ainsi que de co-construire des algorithmes avec des praticiens”.
En regrettant qu’“entre différents acteurs du système de santé, mais aussi des entreprises privées qui développent des objets de santé connectés, les data sont non seulement fragmentées, mais également hétérogènes. Et entre différents pays, « la manière de récolter la data est différente, avec des scores cliniques différents, sans oublier les données manquantes.”
Autre lacune soulignée lors du forum, le fait que les groupes de population minoritaires soient souvent oubliées. Même, selon une vue davantage macro, les données concernant les femmes ne représentent (en France) que 30% du volume d’essais cliniques.
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