C’est grave, Dr ChatIA ?

Sept jeunes Français (âgées de 18 à 24 ans) sur dix ont déjà consulté une intelligence artificielle générative pour des questions liées à leur santé. Et 60% d’entre eux disent avoir suivi les recommandations émises (17% s’en contentent même, sans consulter le moindre médecin dans la foulée ; les autres 43% ont pris la précaution de faire valider la réponse par un médecin).

Autre question : la confiance accordée à des outils IA pour “parler” santé. Là, le pourcentage de jeunes confiants est de 56%. Chez les aînés (65 ans et plus), le pourcentage tombe à 33%.

Ce sont là quelques-uns des résultats d’une enquête menée pour le compte de Galeon, acteur français de l’e-santé (solutions DPI, IA, blockchain…).

Toutes tranches d’âge confondues, le degré de confiance demeure malgré tout élevé (malgré les réticences ou prudences) puisque 43% des Français interrogés affirment faire confiance aux réponses données en matière de santé par une IA générative (4% en “totale confiance” et 39% “faisant plutôt confiance”).

A l’opposé, ils ne sont que 16% a n’avoir aucune confiance dans l’IA générative, tandis que 29% sont mitigés (“plutôt pas confiance”).

Retour dans le camp des utilisateurs : si 7 jeunes sur 10 (parmi l’échantillon de l’étude) sont donc à ranger dans cette catégorie, la moyenne nationale est de 34%. Un chiffre qui pourrait en principe augmenter à l’avenir puisque 38% de ceux qui n’y ont pas encore eu recours se disent prêts à le faire.

Autre résultat chiffré intéressant de l’enquête : l’utilité perçue de l’IA en santé.
– 48% des personnes interrogées estiment que l’IA “peut être très utile-” pour diagnostiquer des maladies
– 47% citent une utilisation dans le domaine de la recherche et de la découverte de traitements
– 37% pointent l’automatisation des tâches administratives médicales
– 31% sont d’avis que l’IA est ou serai très utile pour surveiller les épidémies
– 31% pensent de même pour le suivi des patients et la personnalisation des soins.

« Seuls 13 % des répondants considèrent que l’intelligence artificielle n’apporte aucune valeur ajoutée au secteur de la santé, les femmes (16%) et les plus de 65 ans (17%) étant les plus nombreux dans ce cas.”

Même si la confiance (et l’espoir) semble donc être largement au rendez-vous, les Français interrogés n’en attendent pas moins de la “transparence” : “80% estiment important d’être informés en amont quand une IA est impliquée dans leur prise en charge. Parmi eux, 41% souhaitent même savoir précisément quand et comment elle intervient. Une attente partagée dans des proportions similaires quels que soient les générations et le genre.”

Sources : gènéthique.org et Galeon

Lien vers les résultats complets de l’enquête.

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