Les conditions d’un écosystème de santé numérique efficace et inclusif, selon le Collège Intermutualiste National belge

publié le 17 juin 2024

Certaines des recommandations contenues dans le mémorandum du Collège Intermutualiste National belge (CIN) seront-elles reprises dans les programmes d’action ? Qu’en adviendra-t-il une fois les majorités législatives constituées, tant au niveau régional, national qu’européen ? Impossible de le prédire.

Ce mémorandum, intitulé « Pour une bonne santé et des soins de santé accessibles”, comportait notamment un chapitre consacré à un “écosystème numérique inclusif et durable” rédigé dans l’espoir de voir certaines décisions politiques être prises au niveau européen afin de “garantir des soins de santé accessibles et sécurisés à l’ère numérique”.

En voici quelques points majeurs…

  • – alignement, sur le terrain, des pratiques de sécurité sur les normes internationales
  • – définition et renforcement d’une stratégie de sécurité numérique spécifique aux systèmes de santé
  • – agir davantage dans des programmes d’investissement pour renforcer les connaissances en santé numérique
  • – ne pas oublier les processus d’accès aux services de santé ne se pliant pas aux outils et circuits numériques – autrement dit, ne pas sacrifier les possibilités d’accès non-numériques via mise en oeuvre du principe “clic, call, connect” (services numériques, téléphoniques et en face à face)
  • – un peu dans le même ordre d’idées, “prioriser la suppression des inégalités numériques” — “reconnaitre les compétences numériques en matière de santé comme une condition préalable à l’inclusion sociale et à l’accès aux soins de santé”.

Bien entendu, le déroulement de l’IA dans le monde de la santé n’a pas échappé aux auteurs du mémorandum qui préconisent le recours à un “contrôle humain” [d’autres parlent de “garantie humaine”] pour toute utilisation de l’IA dans le monde de la santé — “aucune prise de décision automatique ne doit remplacer la relation patient-soignant” — et l’établissement de normes éthiques spécifiques aux défis et implications de l’IA, “en collaboration avec les Nations Unies”.

On trouve encore dans le mémorandum un appel à la mise en oeuvre d’un parcours et d’un agenda étalés permettant à chaque Etat-membre de l’UE d’implémenter efficacement le règlement EHDS (Espace Européen des Données de Santé) pour un accès sécurisé, efficace et pertinent aux données électroniques de santé. De même, le mémorandum soulignait l’importance de définir, dans ce registre, “des objectifs prioritaires en termes de prestations, de balises et de gouvernance”.

Le CIN plaidait par ailleurs, tout naturellement, pour une “implication des mutualités, gestionnaires par excellence de l’assurance maladie, dans le développement de projets de numérisation pour l’échange électronique et l’interopérabilité”.

“La collaboration entre les États-membres, les mutualités et les citoyens est cruciale pour développer un système de santé durable et accessible à tous.”

Lien vers le texte du Mémorandum des mutualités belges (“Pour une bonne santé et des soins de santé accessibles”)

Source : Le Spécialiste.