Baromètre de l’utilisation de l’IA dans les hôpitaux français

Le média français Hospimedia a publié un article consacré aux résultats d’une étude menée par deux centrales d’achat françaises auprès de près de 1.000 personnes, tous professionnels, dont 56% de soignants, résultats présentés par les auteurs à la mi-novembre 2025.
Dans l’ensemble, pour les professionnels du secteur de la santé (au sens large) qui ont déjà recours, à des degrés et dans des contextes divers, à l’IA, la satisfaction est plutôt au rendez-vous. Quelques chiffres tirés de l’étude : “66% des répondants perçoivent l’IA positivement, 92% constatent un gain de temps à son usage et 70% une amélioration de la qualité du travail”.
Principaux types d’utilisation : imagerie médicale, rédaction des comptes rendus et aide au diagnostic. “Les enjeux d’organisation, de logistique et de tâches administratives n’arrivent que loin derrière”, constate le média.
Autre constat : les obstacles qui perdurent. Dans l’ordre : “doutes sur la fiabilité des résultats fournis par ces outils ; manque de formation et d’accompagnement ; enjeux éthiques ou de sécurité”. Confirmation de ce que d’autres études et sondages ont déjà révélé.
Le manque et le besoin de formation apparaissent comme essentiels : “seulement 6% des répondants ont reçu une formation à l’usage de ces outils et 51% estiment avoir une connaissance limitée de ces outils”.
Et cette formation devra nécessairement, voire impérativement, inclure un cadre et des procédures visant à sécuriser l’usage qui est fait des outils IA. Exemple : 32% des agents hospitaliers utilisent l’IA dans le cadre professionnel à l’aide d’outils personnels ! Ce qui constitue potentiellement une porte ouverte à des dérives, attaques facilitées, irréconciliabilité des résultats, etc. Dans le même registre : une part non négligeable des accès aux outils IA se fait au départ de postes non sécurisés ou, en tout cas, ne répondant pas à des autorisations d’accès vérifiées pour les professionnels ayant le droit d’utiliser les solutions et données concernées (par exemple, des accès au départ de postes de secrétaire médicale). Ce que le directeur informatique d’un CHU participant à l’étude pointe comme une anomalie à éviter : “On imagine bien que ce qui est envoyé est complètement en dehors des réglementations.”
Source : Hospimedia
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