Une étude française fait le point sur les priorités des professionnels de santé à l’horizon 2023
publié le 29 avril 2020
Une étude française, intitulée “Santé & Digital: innovations autour du parcours patient” (1), commanditée par la société Markess (exægis), s’est penchée sur les attentes mais aussi la manière dont les professionnels des soins de santé envisagent le chantier de l’amélioration des parcours de soins à l’horizon 2023.
Amélioration du parcours patient grâce au numérique, enjeux pour la relation patient tout au long du parcours de soins(prévention, prise de RDV, soins, suivi…), coordination des professionnels de santé, maturité des projets hospitaliers, enjeux pour la gestion des données (collecte, protection, valorisation, gestion transversale ou en silo…), recours à l’intelligence artificielle et au cloud… Tels sont quelques-uns des éléments sur lesquels l’étude s’est penchée. En plus d’une analyse de l’offre de solutions (en France).
Une majorité de décideurs au sein des établissements de soins (73%) ont déclaré que leur institution était “fortement engagée” en faveur de l’amélioration du parcours de soins via secours du numérique à l’horizon 2023.
Les projets engagés s’articulent essentiellement autour de quatre thématiques:
– le renforcement de chaque étape du parcours-patient via recours à des services numériques (accès à des comptes rendus d’hospitalisation et résultats d’examen, échanges sécurisés avec les professionnels de santé, prises de rendez-vous en-ligne, prescriptions dématérialisées, paiement et consultation à distance…)
– le déploiement, au niveau national, de “services-socle” (dossier médical patient, e-prescription, messageries sécurisées…) et de plates-formes nationales (tels que le Health Data Hub orienté intelligence artificielle et l’espace numérique sécurisé dont chaque usager devrait bénéficier)
– l’amélioration de la coordination entre professionnels, dans les domaines de l’échange d’informations (au sein et entre établissements de soins), de la sécurisation de ces échanges ou encore de l’authentification des professionnels de santé
– l’utilisation des mégatonnes pour améliorer la recherche mais aussi anticiper certains phénomènes ou événements tels qu’épidémies, pronostics patient, sensibilité à certains médicaments…
“L’avènement d’entrepôts de données de santé à l’échelle du territoire et en connexion avec le health data hub national
présage d’évolutions majeures dans les prochaines années
pour soutenir ces ambitions, dans le respect de la protection des données.”
L’étude met par ailleurs l’accent sur le fait qu’un effort plus important doit être consenti afin de mieux intégrer la multitude croissante de logiciels et solutions (portails de services en-ligne, solutions de dématérialisation et automatisation de processus internes, analyse de données, solutions robotiques ou basées sur l’IA, plates-formes de soins à distance…). “L’avènement de plateformes digitales de santé devrait se concrétiser, notamment à l’échelle des groupements hospitaliers territoriaux (GHT)”. Parmi les moyens évoqués pour y arriver: des rapprochements entre prestataires, la diversification de l’offre santé par les établissements, le financement de projets initiés par des start-ups.
(1) Pour les besoins de l’étude, une cinquantaine de décideurs (DSI, directions générales, chargés d’innovations…) opérant au sein d’établissements hospitaliers publics et privés, d’agences régionales de santé et de groupements hospitaliers de territoire, ainsi qu’une trentaine de prestataires, ont été interrogés dans le courant du quatrième trimestre 2019.
Source: hospitalia.fr.