Frank Vandenbroucke: agir davantage sur la qualité des actes et processus de soins (interview)
publié le 7 décembre 2023
Interview de Frank Vandenbroucke, ministre fédéral de la santé publique, sur le site du média Numerikare. Il y aborde une série de sujets. Notamment les avantages espérés de la numérisation des soins de santé pour l’interaction soignant-patient, pour le “confort” d’utilisation (des deux côtés), pour le temps dont dispose le professionnel pour prodiguer les soins et pour interagir avec le patient…
Côté thèmes plus “pointus”, le ministre aborde également brièvement les sujets de l’exploitation qui est faite – ou pourrait être faite – des données de santé, d’un exemple de rôle à octroyer à l’intelligence artificielle et de remboursement des applications numériques.
A propos des données de santé…
“La réutilisation des données anonymisées, dans le respect absolu de la vie privée des patients, pourrait permettre une meilleure prévention et une amélioration continue des soins.
Nous sommes notamment en train d’étudier comment fournir des incitations à l’enregistrement de la qualité, au partage et à l’utilisation des données partagées sur les soins. Nombre de ces concepts sont repris dans l’élaboration du dossier de santé intégré belge, sur lequel nous voulons continuer à travailler.”
A propos de l’IA…
“Le prestataire de soins doit bénéficier d’un retour sur investissement lorsqu’il utilise les outils numériques. Il doit disposer d’informations de qualité sur ses patients et pouvoir s’appuyer sur les efforts d’autres professionnels de la santé dans le cadre d’une collaboration multidisciplinaire et transversale.
Ces informations doivent également être présentées clairement et complètement, avec l’aide d’outils de décision (basés sur l’intelligence artificielle). Il devrait en résulter une plus grande satisfaction au travail, une meilleure qualité des soins et plus de temps pour les patients.”
A propos d’un dispositif de remboursement des applis médicales…
“Il faut s’assurer que les applications fonctionnent et sont utiles, avant de les rembourser.
Un comité multidisciplinaire au sein de l’Inami est donc mis en place pour évaluer les demandes et vérifier leur impact positif sur l’économie des soins, leur adoption et utilisation réelle par les prestataires et les usagers des soins.
Les études montrent qu’un remboursement plus large n’a pas d’office pour conséquence davantage d’applications numériques réellement fonctionnelles, et utilisables dans les processus de soins à long terme.”