Données médicales et échanges avec les professionnels de santé : le Belge dit “oui mais…” (étude Deloitte)
publié le 30 novembre 2023
Selon une récente enquête de Deloitte, réalisée pour les besoins de son “Digital Consumer Trends Report”, “les Belges utilisent de plus en plus les smartphones pour un suivi médical […] mais ils ne sont pas encore réceptifs aux solutions d’identification numérique”.
Même si l’ordinateur (portable, notamment) demeure la plate-forme de prédilection pour les recherches et transactions en tous genres (quête d’information, opérations bancaires, échanges avec des professionnels), le smartphone continue de gagner du terrain. C’est notamment le cas pour y héberger et utiliser des outils et applications de suivi de sa santé.
Dans le cadre de cette enquête, le Belge indique souvent son désir de “pouvoir partager ses données de santé avec son médecin” en utilisant le canal du smartphone. “Près de la moitié des adultes [interrogées lors de l’enquête] possédant un smartphone comptent leurs pas quotidiennement. Un peu plus d’un quart d’entre eux surveillent leur rythme cardiaque et 21 % conservent des données sur leurs habitudes de sommeil. Seuls 34 % ne conservent aucune donnée liées à leur santé.”
Sans grande surprise, ce sont les jeunes [tranche d’âge 18-24 ans] qui sont les plus adeptes d’un suivi de santé [ou de bien-être] via applis et dispositifs mobiles. Deloitte relève par exemple quelques différences statistiques genrées : “Les hommes (29%) mesurent plus souvent leur fréquence cardiaque que les femmes (23%). Et les femmes (51%) mesurent plus souvent le nombre de pas que les hommes (44%).”
Par contre, il se montre plus réticent lorsqu’il s’agit de confier à ce compagnon quotidien mobile la consignation et la gestion d’une éventuelle carte d’identité dématérialisée. 71% des Belges interrogés y sont opposés. Pour la petite histoire, 79 % rejettent également la perspective d’un permis de conduire numérique.
Explication de Vincent Fosty, responsable de la division Technology, Media and Telecommunications chez Deloitte Belgique : “Souvent, cela n’est pas nécessairement dû à une méfiance à l’égard de la technologie – puisque nous utilisons déjà l’appareil pour effectuer nos opérations bancaires – mais plutôt à une réaction à la centralisation de tous les aspects de notre vie dans le smartphone. Pour certaines choses, les gens semblent heureux de pouvoir encore compter sur la bonne vieille carte, qui fonctionne même lorsque la batterie de leur smartphone est déchargée.”
Mais il y aurait donc une exception à cette réticence : “Bien que [les Belges soient] réticents à autoriser les solutions d’identification numérique, nous constatons que le partage des données de santé personnelles avec un médecin suscite moins d’inquiétudes ».