Numérique et prévention : un couple utile à développer davantage
publié le 24 août 2023
La santé commence par une prévention judicieuse. Et cela concerne chacun et chacune d’entre nous, que nous soyons en bonne ou en pas si bonne santé. A tout âge.
Pour assurer une prévention efficace et pertinente, la conviction que le numérique est un levier utile gagne du terrain. Et ce pour les trois types de prévention reconnus comme tels : prévention primaire (promotion de la santé) ; prévention secondaire (dépistage) ; prévention tertiaire (évitement d’aggravation d’une pathologie).
Quel rôle, quel intérêt du numérique dans ces scénarios ?
La directrice générale de l’Agence française de l’Innovation en Santé en exposait plusieurs exemples dans une interview accordée en mai au magazine Hospitalia. Outre les usages et applications auxquels on pense en priorité (podomètre intégré au smartphone, évaluation du rythme cardiaque via des montres connectées, partage de challenge sportif, surveillance de l’alimentation…), elle évoquait des “outils centrés sur la qualité de vie au travail, afin d’accompagner la mise en place des politiques de prévention du stress et des burn-out.
Sur une échelle plus collective, la prévention doit aussi s’intéresser au concept de santé populationnelle, qui se concentre sur une ou plusieurs pathologies au sein d’un bassin de vie. Cette approche […] a nécessairement besoin de plateformes numériques pour notamment analyser les données populationnelles, mobiliser les professionnels de santé et faciliter leurs échanges avec les usagers, accélérer les recrutements au sein de programmes cliniques, etc.”
Elle ajoutait en outre que “la technologie est aussi un vecteur d’engagement pour les usagers.” En citant un exemple : “Une étude réalisée par le service de cardiologie du CHU de Caen a par exemple récemment montré que les patients suivis en télésurveillance cardiaque voient leur espérance de vie et leur qualité de vie s’améliorer, tout en étant moins sujets à des hospitalisations en urgence.”