beMedTech: des recommencions pour améliorer les processus de soins et lutter contre l’inflation des coûts
publié le 28 juin 2023
Optimiser les processus de soins, contenir voire atténuer l’augmentation des soins de santé en s’appuyant – notamment – sur des solutions et outils numériques. Voilà l’espoir que formulent nombre d’observateurs, de décideurs et d’acteurs de la santé. Mais voilà prévient beMedTech, la fédération belge de l’industrie des technologies médicales, “bon nombre d’outils technologiques susceptibles d’améliorer et d’optimiser notre système de soins de santé ne voient pas le jour, principalement en raison de l’obsolescence du modèle de financement en place”.
Ce fut l’un des sujets abordés lors d’une table ronde interdisciplinaire, baptisée “ Gamechangers in de zorg ”, organisée par la fédération rassemblant et permettant à des représentants des patients, des hôpitaux, des mutuelles, des organisations de soins (y compris les soins à domicile) et des entreprises d’émettre propositions et recommandations. Autres sujets à l’ordre du jour: si les solutions [technologiques] existent déjà, pourquoi continue-t-on à financer des alternatives moins efficaces ? comment donner une chance à l’innovation ?
Parmi les recommandations formulées, épinglons celles-ci:
- abandonner le modèle de financement actuel, “qui, en rémunérant les prestataires de soins pour la quantité [des actes de soins] plutôt que pour la qualité, récompense les prestataires et les institutions de soins pour ne pas avoir organisé plus efficacement certains traitements
- dès lors, “donner impérativement plus de chances aux game changers technologiques , ces technologies qui revoient la manière dont nous pratiquons les soins de santé”
- “constituer davantage d’équipes pluridisciplinaires, qui incluent des personnes compétentes en matière de technologies médicales”
- Rendre le système “plus dynamique et plus simple sur le plan administratif pour évaluer et financer les technologies médicales”
- combattre les “procédures interminables et souvent peu transparentes avec l’INAMI” qui “coincent” les prestataires de soins
- mettre en place une “culture de gestion du changement dans le secteur des soins”, afin de mieux préparer prestataires de soins et administrateurs à faire face aux changements et innovations continus du secteur
- mesurer davantage les résultats des traitements, “par exemple par le biais de mesures PROM patient reported outcome measures et PREM (patient reported experience measures) et diffuser plus largement ces résultats ; multiplier les mesures au cours du processus de soins, en recourant par exemple à la télésurveillance, afin notamment de permettre à l’équipe soignante d’“intervenir plus rapidement en cas de besoin et [de] favoriser l’observance du traitement à domicile”.