Les soins de santé “virtuels”, future corde à l’arc des hôpitaux ?
publié le 8 mai 2023
Comment les hôpitaux peuvent-ils s’emparer de l’e-santé et le télémédecine pour se réinventer ou s’engager dans la prochaine ère de la santé ? Il en fut beaucoup question lors de la dernière conférence HIMMS (Healthcare and Information Management Systems Society), qui s’est tenue cette année à Chicago.
Une évolution également présente chez nous ou dans les pays avoisinants, comme en France, où Pierrick Martin, expert auprès du Catel, agence française spécialisée en e-santé qui se présente comme un “incubateur de communautés e-santé”, alignait quelques arguments dans un article publié sur le site de TICsanté.
L’e-santé, les soins à distance, qui favorisent le maintien à domicile ou dans un environnement plus propice et/ou plus familier pour le patient, sont à même de donner satisfaction au “patient-consommateur qui demande à avoir accès à un médecin 24 heures sur 24 et sept jours sur sept pour la moindre question”.
Quant au rôle des hôpitaux, “ils devraient s’approprier les soins virtuels pour « voir plus de patients avec moins de ressources, en particulier les ressources humaines”. Il estime également que “les soins virtuels peuvent être un bon moyen de mettre en avant l’expertise des CHU. L’hôpital pourrait émettre un avis rapidement pendant une consultation en ville, ou avant un recours à l’établissement, voire aux urgences.”
Ce serait aussi, selon lui, “un moyen de répondre au manque de places en maison de repos (et de soins) et à la demande de maintien à domicile”.
Reste à mettre en oeuvre les moyens (ressources, outils, compétences…) nécessaires: réglementations, financements, flux de travail, dossier patient centralisé, plateaux de téléconsultation, équipes pluridisciplinaires, plans de soins collaboratifs.