De nouvelles innovations se préparent du côté des robots chirurgiens
publié le 10 janvier 2023
Un récent blog du Journal du CNRS était consacré à une nouvelle génération de robots utilisés dans divers contextes chirurgicaux – certains d’entre eux sont d’ailleurs encore au stade du développement, mettant à contribution à la fois des chercheurs, des professionnels hospitaliers et des start-ups (ou entreprises déjà établies de plus longue date).
Le champ est large comme le souligne d’emblée l’article: “Aucune spécialité de la médecine ne semble échapper à cet engouement pour les robots chirurgiens : chirurgies de l’œil, de la colonne vertébrale, du système digestif, des reins et de l’uretère, de la prostate, etc.”
L’article cite plusieurs exemples qui viseront une petite panoplie de pathologies et de types d’intervention:
– le CoBra, est un robot dédié à la curiethérapie (traitement le cancer de la prostate) : il permettra d’introduire dans la tumeur des grains radioactifs avec une précision millimétrique afin de détruire les cellules cancéreuses en minimisant le nombre de piqûres et le risque d’inflammation. Il sera le fruit d’une collaboration internationale placée sous la houlette du CNRS et du Centre de recherche en informatique, signal et automatique de Lille
– Ease, un robot-endoscope pour interventions chirurgicales visant à éliminer des tumeurs du côlon ou du rectum ; son rôle : contrôler les mouvements de la caméra et des instruments chirurgicaux ; prochaine étape : l’insertion d’un système d’imagerie dans le robot en vue d’identifier les tissus cancéreux dans l’intestin. Pilote du projet : le laboratoire iCube (Laboratoire des sciences de l’Ingénieur, de l’Informatique et de l’Imagerie, une unité CNRS/Université de Strasbourg)
– l’AcuSurgical est un développement conjoint de la start-up française AcuSurgical et du Laboratoire d’informatique, de robotique et de microélectronique de Montpellier ; son rôle : assister les praticiens dans les opérations de la rétine et autoriser des procédures impossibles à l’heure actuelle, telles que “des injections sous-rétiniennes dans le cadre de thérapies cellulaires pour traiter des maladies comme la dégénérescence maculaire”.
– Ily manœuvrera pour sa part la caméra de l’urétroscope et la fibre laser lors d’interventions visant à fragmenter des calculs rénaux. De futures utilisations sont déjà imaginées : biopsies, traitement de lésions, ablation de tissus cancéreux… Partenaires: le Laboratoire d’informatique, de robotique et de microélectronique de Montpellier, la société française Sterlab et le CHU de Nîmes.
– Faros pourrait devenir un instrument pour chirurgiens intervenant au niveau de la colonne vertébrale. Ce projet européen mené par l’Institut des systèmes intelligents et de robotique et la société française SpineGuard a la spécificité de vouloir doter le robot de potentiels haptiques (sensation de résistance) mais aussi auditifs via l’intégration d’un capteur de conductivité, de micros et de capteurs de vibrations ou d’ultrasons.