Dr Google ou Dr Internet : une tendance en progression
publié le 4 mai 2022
En 2021, Eurostat a effectué une étude à propos des habitudes des citoyens européens en matière d’informations médicales. Objectif: déterminer comment ils tentent de s’informer au sujet de leur santé, de questions de santé pouvant potentiellement s’appliquer à leur cas, voire se tournent vers cette source d’informations pour diagnostiquer des symptômes et même se soigner. La pratique a d’ailleurs désormais un nom: la cybercondrie.
L’enquête a été menée auprès d’un panel de personnes âgées de 16 à 75 ans.
Le constat est une confirmation: Internet est de plus en plus utilisé. Pas moins de 55% des Européens ont eu recours aux moteurs de recherche ou aux réseaux sociaux pour glaner des informations médicales, peu ou prou pertinentes et détaillées. Ce qui représente une augmentation de 17% en l’espace de dix ans.
Les pourcentages varient sensiblement selon les pays. Si la moyenne belge est fort proche de la moyenne européenne, les Finlandais semblent être les plus friands de ce type de recherche, acec 80%. Les Allemands sont nettement moins fans de cette source d’information, avec seulement 45%. Mais que dire alors des Bulgares (36%)?
Eurostat, en tout cas, pointe du doigt deux éléments alarmants. D’une part, cet engouement accentué pour les informations médicales en-ligne entraîne une diffusion plus large de désinformations – volontaires ou non. La flambée antivax de ces dernières années en fut l’exemple le plus marquant.
D’autre part, les auteurs de l’étude craignent que ce recours accru à des informations souvent peu validées est potentiellement le signe d’une difficulté grandissante des citoyens, dans certains pays, à pouvoir consulter aisément leur médecin traitant.
L’étude Eurostat peut être consultée via ce lien.