Applications d’e-santé: l’Allemagne va-t-elle faire école?
publié le 28 février 2022
Un article publié dans le Lancet Digital Health par la Digital Medicine Society (DiMe) et le Health Innovation Hub (HIH) du ministère fédéral allemand de la Santé, traite des bonnes pratiques à mettre en oeuvre pour permettre un déploiement “accéléré”, toutefois responsable et éthique, d’applications de santé numérique.
L’inspiration vient de l’initiative prise dès 2019 par l’Allemagne de favoriser l’utilisation de telles applis, en ce compris en permettre la prescription par des professionnels de santé. Et ce, en définissant un cadre juridique et en facilitant les autorisations et certifications en vue d’un remboursement… même si certaines de ces applis n’ont pas encore apporté la preuve d’un effet positif pour les soins et/ou les coûts de santé (les études cliniques ou les analyses d’impact, notamment, n’ayant pas encore pu livrer leurs enseignements).
La DiMe, société de médecine regroupant des experts venus de diverses disciplines de médecine numérique, souligne notamment la démarche en cours au niveau de l’Union européenne en vue d’“harmoniser les approches des preuves nécessaires à la réglementation des produits numériques”.
Sa directrice, Jennifer Goldsack, déclarait par exemple récemment qu’“il est maintenant temps de soutenir la science de haute qualité qui sous-tend ces politiques et ces décisions, ce qui s’avèrera utile pour les régulateurs, les payeurs, les innovateurs numériques et les patients que ces applications numériques sont censées servir.”
La DiMe et le HIH allemand plaident pour un recours accéléré aux données RWE (real world evidence), venant compléter les approches scientifiques traditionnelles: “la communauté internationale doit s’unir pour faire progresser et harmoniser la science qui soutient des voies de réglementation et de remboursement optimisées pour l’innovation numérique”.
A lire, l’article “Advancing digital health applications: priorities for innovation in real-world evidence generation” publié dans le Lancet Digital Health.