Présentation officielle en France de “Mon Espace Santé”
publié le 3 mai 2021
Fin avril, Dominique Pon, responsable de la délégation ministérielle au numérique en santé au sein du Ministère des Solidarités et de la Santé, Thomas Fatôme, directeur général de la Cnam (Caisse nationale de l’Assurance maladie) et Gérard Raymond, président de l’association de défense des patients France Assos Santé, ont officiellement dévoilé le service public “Mon Espace Santé”.
Cet espace numérique de santé (ENS) personnel pour chaque citoyen français inclura quatre volets: le Dossier Médical Partagé (espace “coffre-fort” rassemblant ses données numériques de santé), un agenda, une messagerie sécurisée, et un “store” d’applications labellisées par l’Etat (applis de prévention, de détection précoce, de bien-être…).
Pour accélérer l’adoption du DMP (Dossier Médical Partagé) dont l’ancienne version, lancée voici déjà quelques années, n’a rencontré qu’un succès mitigé (loin des chiffres qu’ont atteint les Réseau Santé régionaux belges, toute proportion de population gardée), l’Etat français a promis d’imposer davantage aux développeurs de logiciels médicaux de s’aligner davantage sur les norme afin de favoriser leur interopérabilité. Deux milliard d’euros seront ainsi dédiés, sur trois ans, pour une mise au norme des logiciels.
Que trouvera-t-on dans le DMP? Résultats d’examens, comptes-rendus d’hospitalisation, informations sur les antécédents médicaux, documents téléchargés par le patient lui-même…
L’agenda, pour sa part, pourra consigner les rendez-vous médicaux, des rappels personnalisés pour vaccination…
L’outil de messagerie servira aux échanges entre patients et professionnels de santé.
Quant au catalogue d’applications, il répertoriera et permettra d’accéder à des applis développées par des acteurs privés ou publics. Le “store” pointera par exemple vers des portails d’hôpitaux, proposera des applis de prises de rendez-vous, de santé connectée (applis de collecte de données de type “quantifier self”…). Pour figurer dans le catalogue, les applis devront avoir été “validées” par l’Etat français. Parmi les conditions à respecter: inclusion, sécurité et conformité RGPD. Un appel à projets, lancé fin décembre 2020, a permis de sélectionner 30 premières solutions.
Le déploiement du service “Mon Espace Santé” s’effectuera en plusieurs phases. Une phase-pilote débutera en juillet 2021 dans les départements de Haute-Garonne, de Loire-Atlantique et de la Somme. Le déploiement national est planifié à partir de janvier 2022.
Source: FrenchWeb.fr
Crédit photo: Ministère des Solidarités et de la Santé (France).