Une étude canadienne sur les lacunes de la formation en “cyber-santé”
publié le 2 octobre 2020
“La formation des médecins en cyber-santé comporte des lacunes”. C’est une vaste étude de l’Université de Montréal qui le dit – ou le confirme – après analyse de quelque… 1.733 articles parus sur le sujet depuis 2014!
Petite définition tout d’abord du concept de “cyber-santé”, plus généralement baptisée “santé numérique”: “La santé numérique, c’est l’ensemble des technologies de l’information et de la communication et des applications électroniques qui font partie des outils à la disposition des médecins.”
Parmi les principaux constats de l’étude: “les facultés de médecine ont du mal à suivre”. Suivre, vous l’aurez deviné, le rythme d’évolution et l’extension conceptuelle des technologies numériques.
Si certaines “matières” sont davantage connues et étudiées – santé mobile (dispositifs connectés, applications mobiles), ressources médicales en ligne, dossiers de santé électroniques, télémédecine -, d’autres sont largement plus distanciées. A commencer par l’intelligence artificielle.
Question de moyens, de ressources, de volontarisme? Les auteurs recommandent en tout cas qu’une analyse plus fouillée soit faite des “obstacles à l’enseignement de la cyber-santé”, avec proposition de pistes d’amélioration possibles, et que l’on effectue un travail de définition et balisage des compétences que les étudiants en médecine devraient acquérir en matière de santé numérique.
Les résultats de l’étude ont été publiés, en septembre 2020, dans le Journal of Medical Internet Research, Medical Education, sous l’intitulé “Medical Student Training in eHealth: Scoping Review”. A consulter ici.
Auteurs de l’article: Jean-François Echelard, François Méthot, Hue-Anh Nguyen et Marie-Pascale Pomey de l’Université de Montréal.