Changement de cap pour l’hébergement des données Santé en France
publié le 12 octobre 2020
Environ un an et demi après que le gouvernement français ait signé un accord avec Microsoft pour lui confier l’hébergement de son Health Data Hub un changement de cap s’annonce. La décision en faveur du géant américaine n’avait pas manqué de provoquer des réactions négatives – notamment de la part d’observateurs soucieux du respect de la confidentialité des données et de la part de sociétés françaises qui ont décroché le statut d’hébergeur de confiance, en ce compris pour des données santé.
Le gouvernement français semble aujourd’hui vouloir se raviser. Le secrétaire d’Etat chargé de la stratégie numérique hexagonale, Cedric O, a en effet annoncé son intention de chercher une autre solution pour cette plate-forme de données de santé destinée à un usage par des chercheurs. Raison officielle invoquée: l’annulation, en juillet, par la justice européenne, de l’accord Privacy Shield sur les transferts de données entre l’Union européenne et les États-Unis. Microsoft arguait de l’existence de cet accord pour affirmer que le transfert (potentiel) de données privées vers le sol américain ne posait pas de problèmes, leur sécurité étant légalement garantie.
L’intention est donc désormais de trouver un hébergeur français ou européen. Un appel d’offres européen devrait donc bientôt être lancé.
Ressources: à lire (notamment) cet article “Attaque du secret médical : les données de santé chez Microsoft”, publié par Mediapart, qui fait notamment le point sur les types de données (et leur origine) que le Health Data Hub centralise.
L’article présente également les arguments du collectif SantéNathon, constitué par des personnes venues du secteur informatique et du monde de la santé.