Télémédecine et la fracture numérique
publié le 7 septembre 2020
Comment généraliser le plus possible des actes médicaux à distance, des prestations de télémédecine, lors de périodes exceptionnelles de confinement, telle celle que nous avons connue récemment? Le manque de connectivité Internet (ou la faible qualité des connexions dans certaines zones) peut en effet rendre la chose compliquée voire impossible pour certains groupes (soicio-démographiques ou géographiques) de population.
Sont-ils pour autant de nouveaux “oubliés”, des victimes irrémédiables de la “fracture numérique”?
Le cas d’une petite ville américaine (en Caroline du Nord), très mal desservie en connectivité (40% des ménages n’y ont pas accès à Internet), donne un bel exemple de ce que l’inventivité et une démarche “out of the box” peuvent apporter comme solution, même temporaire, même parcellaire.
Pour permettre aux non-connectés de bénéficier de visites médicales virtuelles (vidéo-consultations), un cabinet médical a imaginé se servir de hot spots mobiles (installés dans des bus scolaires inutilisés) que les autorités de l’arrondissement scolaire avaient disséminés sur le territoire de la ville en vue d’offrir un accès Internet aux enfants n’en disposant à domicile.
L’équipe médicale a simplement “dupliquer” cet usage, se servant des bus comme “têtes de pont”, afin d’offrir aux patients un point d’accès, le temps d’une vidéo-consultation. Les patients se rendaient en voiture à proximité immédiate du bus scolaire, restaient dans leur voiture, se voyaient proposer une tablette le temps de la consultation et pouvaient ainsi entrer en contact et se faire télé-examiner par le médecin.
Source: l’article “Access to Telemedicine Is Hardest for Those Who Need It Most” publié dans Wired.