La médecine personnalisée passe-t-elle par les “jumeaux numériques”?
publié le 31 août 2020
Un récent reportage diffusé sur la chaîne Euronews évoquait les perspectives que les principes des “jumeaux numériques” pourraient apporter à la médecine, notamment dans le contexte d’interventions chirurgicales.
L’idée et l’intention est de pouvoir simuler, tester des procédures d’intervention, en amont de l’opération chirurgicale proprement dite, en recourant à un “double” ou “jumeau virtuel”, ce qu’on appelle désormais aussi un “avatar numérique”.
Un avatar numérique est en fait la résultante d’un énorme fichier de données “traduites” visuellement pour représenter en 3D et images animées, “explorables”, chaque élément physique de notre corps (par exemple, les systèmes ou organes reconstitués à partir de radiographies, d’IRM…) mais aussi ses composantes invisibles, telles que les caractéristiques génomiques, les schémas de fonctionnement spécifique et strictement personnel de chaque organe…
Le but en pouvoir préparer virtuellement une procédure sur une reproduction strictement fidèle de chaque individu – par exemple en simulant des rétrécissements de ses artères ou le comportement précis de son flux sanguin est bien évidemment d’évaluer les risques, de prédire les résultats, d’autoriser des choix plus pertinents.
Cette pratique du jumeau ou avatar numérique à des fins médicales fait notamment l’objet d’un vaste projet de recherche européen baptisé CompBioMed (patronyme qui s’applique aussi au Centre d’Excellence que le projet a fait naître). Un nouveau vocable et concept a d’ailleurs été inventé: celui d’“humain physiologique virtuel” – ou VPH (virtual physiological human) en anglais.
Petit synopsis de ce projet: “Predictive computational biomedicine involves applications that are comprised of multiple components, arranged as far as possible into automated workflows in which data is taken, from an individual patient, processed, and combined into a model which produces predicted health outcomes.”
Citation de Peter Coveney, directeur du Centre des sciences numériques au University College de Londres
et coordinateur du projet CompBioMed:
« Nous essayons de simuler aujourd’hui ce dont nous aurons besoin pour la médecine personnalisée dans les hôpitaux dans 15 ou 20 ans. »
Reportage à visionner sur le site d’Euronews.
Autres documents de référence:
– le site du projet CompBioMed
– la vidéo “Virtual Humans” à visionner sur YouTube
– ou encore la description du projet et concept de VPH sur Wikipaedia.