Vers l’inclusion de mécanismes de feedback pour valider des applis d’e-santé ?

publié le 19 février 2025

Les applis e-santé se multiplient. Avec de plus en plus une certaine dose d’“intelligence artificielle”. L’adhésion ne va pas pour autant de soi. En cause notamment des craintes et réticences concernant leur pertinence, leur fiabilité, le sort réservé aux données collectées ou utilisées, les mesures de sécurité prévues (ou non)…

Une équipe internationale, composée de chercheurs attachés à l’Université technologique de Dresden, aux universités d’Oxford et de Genève (UNIGE) ainsi qu’aux hôpitaux universitaires de Genève, vient d’émettre une proposition à la suite d’un travail de recherche. A savoir : intégrer – obligatoirement – à ces applications de santé numérique des “systèmes de feedbacks automatiques et transparents, reliés à des plateformes nationales en accès libre, afin d’identifier précocement les problèmes (notamment en termes de sécurité)” ainsi que des “processus d’approbation régulatoire et de gestion plus efficaces”.

“Dans le cas des technologies de santé numérique, il est urgent de mettre en place des systèmes robustes de retour d’information après leur mise sur le marché afin de recueillir des données concrètes et d’identifier les problèmes de sécurité le plus tôt possible.”

Si certains mécanismes (ou procédures) de remontée d’informations existent parfois, les chercheurs concernés pointent toutefois des carences liées à “un manque d’harmonisation et de systématique au niveau national et international”.

Ce projet de recherche international a été mené avec le soutien de la Commission européenne dans le cadre du programme Horizon Europe et du projet ASSESS-DHT (Digital Health Technologies).

Le rapport clôturant les travaux de l’équipe de recherche a été publié dans Nature Medicine, sous le titre “Safe AI-enabled digital health technologies need built-in open feedback”.

Lien vers la publication de Nature Medicine.