Vers une gestion “augmentée” de l’orientation des patients au Québec
publié le 19 septembre 2024
L’agence Santé Québec, organisme public récemment constitué en vue de “coordonner les opérations du réseau de la santé québécois”, a dévoilé un projet visant à raccourcir et rendre plus pertinentes les prises de rendez-vous des patients québécois. Objectif : orienter avec plus d’efficacité et de rapidité des demandes d’examens médicaux, en première ligne. Pour ce faire, recours sera fait à une solution d’intelligence artificielle, en l’occurrence un “outil de filtrage de pertinence et d’orientation” qui sera chargée d’ »identifier le problème du patient, de prioriser le rendez-vous et de diriger le malade au bon endroit, dans chaque région”.
Cette solution devrait être opérationnelle d’ici un an et avoir une capacité de gestion de 20 millions de rendez-vous par an.
De quoi potentiellement réduire une affluence pas toujours justifiée aux urgences, la difficulté à trouver un médecin généraliste et éviter que le patient ne trouve pas immédiatement “chaussure à son pied” pour le problème qu’il rencontre.
La solution devra donc décider d’orienter le patient soit vers son (ou un) médecin généraliste, vers les urgences d’un hôpital ou plutôt vers une infirmière, un autre professionnel de santé, ou encore un centre anti-poison ou la ligne Info-Santé québécoise. Selon la nature du besoin, l’outil décidera également du délai de rendez-vous : immédiat, dans un délai court (3 jours) ou plus long (3 semaines).
A noter que tout le processus ne sera pas pour autant entièrement automatisé et dirigiste puisque, promettent les autorités québécoises, le patient pourra toujours rejeter l’avis de l’outil IA et pouvoir entrer, dans une seconde étape, avec un interlocuteur humain, pour faire valoir sa volonté ou ses raisons de trouver une autre solution.
Source : Le Journal de Montréal